vendredi 9 décembre 2011

1/ LA VIE. AUCUNE CHANCE D'EN RéCHAPPER


J'entrouvre à peine les yeux.
Je suis chez moi.
Seule.
Déjà la situation compliquée dans laquelle je me débattais a été aspirée par les ténèbres.
Je respire calmement.

Je me lève et vais allumer mon ordinateur.
Le temps qu'il se mette en route, je retourne m'allonger.
J'attrape mon vibromasseur et le glisse sous la couette.
En moins d'une minute une onde chaude parcourt mon corps.
Une légère rosée rafraîchit mon front.
D'ores et déjà je sais que rien ne pourra m'atteindre trop violemment aujourd'hui.
Cette pensée me rassure.

Après quelques minutes, je descends de ma couchette pour boire mon verre d'argile verte qui détoxique, puis le jus de citron lyophilisé pour les vitamines.
A quoi bon ?
Je ne sais plus.
Je crois que c'est plus pour le rituel qu'autre chose.
Mourir en bonne santé n'a aucun sens.

Vais-je mourir ?
Tout le monde meurt.

« La vie. Aucune chance d'en réchapper. »

Je remonte un peu le store et m'assieds devant l'ordi.
Où en est-on sur le réseau ?
On a les photos satellites de l'accident.
Je les regarderai plus tard.
Inutile de me fusiller le moral dès le réveil.
J'ai toute la journée pour ça.

Il y a des animaux qui meurent en masse aux quatre coins du globe.
Des oiseaux qui tombent morts sur le sol, des millions de poissons le ventre à l'air, des troupeaux de vaches décimés en une nuit.
Tout le monde se demande bien d'où cela peut venir.

Mes conspirationnistes préférés ont les yeux braqués sur H.A.A.R.P, le réseau d'antennes à champ électromagnétique que les américains utilisent pour faire on ne sait quoi.
Ils disent que c'est pour étudier le climat et tenter de le modifier.
Les plus suspicieux se doutent que le projet concerne plutôt le déclenchement de séismes, de tornades. Une sorte d'arme météorologique en fait.

Quant aux plus paranos, leur idée est faite.
H.A.A.R.P sert au contrôle des esprits, à nous abrutir par des ondes alpha, à nous empêcher de penser pour que nous ne nous révoltions pas.

H.A.A.R.P serait liée aux chemtrails, ces trainées blanches laissées par les avions dans le ciel, qui s'étirent jusqu'à créer un immense voile englobant la planète. Ce voile, constitué de micro particules métalliques – de l'aluminium et du baryum essentiellement – permettrait aux ondes de ricocher pour arroser et abêtir donc la population mondiale.
Ça lui ferait une belle excuse !

Il faut voir ce que l'arme de destruction massive qu'est la télévision avait déjà fait comme dégât.

Des masses sans plus aucun esprit critique, ingérant de la merde à longueur de journée, pensant et s'exprimant comme des chiottes, avec des relents de racisme en plus ces derniers temps.

Il faut dire que les gouvernements ont eu tellement chaud aux fesses, qu'ils ont ressorti la bonne vieille technique consistant à monter les gens les uns contre les autres, pour qu'on oublie que ce sont leurs décisions qui nous ont mené au chaos économique.

Les humains n'ont pas de mémoire.

Disons, que certains se débrouillent bien pour que les populations oublient qui sont les responsables...


< A suivre... >

jeudi 8 décembre 2011

2/ EN ATTENDANT LES EXTRA-TERRESTRES...


Les hommes ont allumé le feu de l'enfer.
Celui qui ne s'éteint pas.
Celui qui consumera le monde avant de finir sa demi vie.
24 000 ans, je crois.

Les hommes se croient si forts, qu'ils se sont dit :
" On allume et puis on verra ! "
Maintenant on voit.
Nous voilà confinés, attendant on ne sait quoi.
La mort ou les secours qui ne viendront pas.

La télé passe en boucle des dessins animés et des séries débiles qu'on a déjà vu mille fois pour nous faire passer le temps.
Le J.T, qui n'était déjà pas bien brillant, est un modèle de langue de bois. Les membres du gouvernement se relaient pour nous dire que ça s'arrange et qu'on s'en sortira.

De quoi ? Telle est la question.
De la contamination généralisée ?
C'est impossible sans une intervention divine ou extra-terrestre.

Les extra-terrestres, s'ils pouvaient pointer le bout de leur nez !
Ont-ils un nez ?
Tant qu'ils ne se montrent pas, on ne peut pas savoir...

Il y a bien des vidéos qui parlent des reptiliens sur Lifebook.
Les reptiliens seraient des extra-terrestres, qui auraient négocié avec les puissants de ce monde pour nous mettre en esclavage.
C'est ce qui se dit sur les sites conspirationnistes les plus « à fond ».

Je n'ai jamais relayé ce genre d'infos.
Je dois rester crédible si je veux que mes petits poissons continuent à venir s'informer sur mon mur*.

"Mes petits poissons" c'est le nom affectueux que j'ai donné à ceux qui viennent liker* ou commenter mes publications quasiment tous les jours. Ceux avec qui je clavarde* régulièrement.
Mes potes virtuels, en quelque sorte.

Bon. Si les extra-terrestres ont des têtes de reptiles, ils n'ont pas trop de nez...
C'est à leurs pupilles qu'on les repèrerait.
Des vidéos montrent une présentatrice de télé américaine et Georges Bush en gros plan avec des pupilles fines et étirées et non pas rondes comme les nôtres.
Je trouve que c'est un peu court comme preuve.
Et puis les dominants ont-ils attendu les extra-terrestres pour mettre les faibles en esclavage ?
Peu probable.

Enfin.
Attendre les extra-terrestres, c'est quand même plus optimiste que d'attendre une intervention divine...
Depuis l'accident, je prie mon ange gardien de faire quelque chose pour nous aider.
Les effets ne sont pas super manifestes.
A moins que sans son action, c'eut été pire.
Je ne le saurai malheureusement jamais...

Pourquoi les extra-terrestres voudraient-ils nous aider ?
Ça c'est une question.
Par pitié ?
Est-ce que nous sauverions une fourmilière de la noyade par exemple ?
Non, évidemment.
On regarderait avec intérêt l'eau s'engouffrer dans les ouvertures de la construction et les fourmis patauger, puis être emportées par le courant.

Nous n'avons pas d'empathie pour les fourmis parce qu'elles sont trop différentes de nous ou trop moches pour pouvoir déclencher notre compassion.
Si l'eau menaçait un nid de chats alors là, oui.
De chiens, de chevaux...
On sauverait aussi le bétail, mais par pur intérêt puisqu'on le tuerait juste après pour notre usage nourricier.

Physiquement, est-on plus proche du chat ou de la fourmi ?
Encore une question sans réponse...


< A suivre... >
*mur : espace personnel sur lequel l'utilisateur d'un réseau social publie des photos, des articles, des vidéos ou des textes  //  *liker : activer le bouton "like" pour signifier son adhésion ou son intérêt pour le contenu présenté  //  *clavarder : bavarder par écrit

mercredi 7 décembre 2011

3/ MON RéSEAU, MA VIE.


Je me suis réveillée trop tôt.
La journée va être longue.
Sur Lifebook, les insomniaques postent des clips jusqu'à cinq heure du matin environ et les lève-tôt attaquent vers 6 heure et demi.
Il y aurait un semblant de silence si je n'avais pas quelques amis américains et japonais.
Ils assurent la jonction.
Il n'y a donc jamais de repos sur le réseau.

On peut y distinguer deux types d'utilisateurs.
Les "occasionnels" qui s'en servent de manière épisodique pour montrer leurs enfants, la villa où ils passent leurs vacances, leurs créations ou pour annoncer leurs prestations publiques quand il s'agit d'artistes.

Et puis il y a les "accros" dont je fais partie.
Le réseau a absorbé nos vies.
La première chose que nous faisons avant même de penser à petit déjeuner, c'est de consulter notre profil* pour savoir si quelqu'un a liké ou commenté un de nos liens*.

Après ça, nous consultons le mur collectif*.
Nous likons à notre tour des pensées pertinentes, les mini reportages vidéos et les articles à sensation auxquels nous adhérons.
Quand nous considérons qu'une info est vraiment importante, nous la partageons en la publiant sur notre propre mur afin que tous les membres de notre réseau puissent y accéder.
C'est de la communication virale.

Nous diffusons de l'information.
C'est important.
C'est avec les informations qu'on bâtit sa vision du monde et son avis sur chaque sujet.
Dans les médias de masse, il n'y a plus d'informations indépendantes.
Elles ont été sacrifiées sur l'hôtel de l’Économie aux intérêts supérieurs de ceux qui les possèdent : les industriels et les vendeurs d'armes.

Sur Lifebook, il y en a de l'info indépendante ! Dissidente par nature.
Tous les sujets peuvent y passer mais dans la branche de réseau dont je fais partie, ce sont les organisations secrètes des maîtres du monde, les mensonges d'état et les agissements criminels des multinationales qui nous intéressent avant tout.
Nous nous échangeons également des infos sur les traitements médicaux alternatifs et sur les méthodes de jardinage ou de nettoyage qui ne sont pas nuisibles pour l'environnement.
Enfin circulent également pas mal de formules spirituelles qui nous invitent à nous élever au dessus de notre condition de petit producteur-consommateur.
Ça, c'est dans mon réseau.

Chaque réseau est unique, fonction des amis qu'on a.
Sur certains réseaux, on ne parle que de sport, de musique ou on se transmet les dernières blagues en circulation.
Lifebook représente bien la société de ce point de vue – sauf que les gens sérieux, vraiment occupés, n'y sont pas.
Parce qu'il faut avoir du temps – à perdre diront ses détracteurs – pour échanger et bavarder comme ça pendant des heures avec des gens qu'on ne connait pas en vrai et qu'on ne rencontrera sans doute jamais.

J'ai ce temps.
Les "accros" à Lifebook l'ont tous.
Pourquoi ?
J'ai mis un certain temps à le comprendre.
Parmi nous il y a pas mal d'handicapés, de jeunes retraités, des chômeurs, mais il y a surtout des célibataires.
Lifebook est en fait un réseau de célibataires branchés.

Meetic*, c'est pour les neuneus qui n'ont rien à dire à part : « je suis seul et j'aimerais bien que cela s'arrête ».
Sur Lifebook, le célibataire dit : « je suis seul et me sens concerné par plein de sujets importants. J'aimerais bien l'être moins. »

Il faut dire qu'il est beaucoup plus efficace de chercher sa moitié sur Lifebook qu'ailleurs. En un coup d'œil à son profil, on peut capter les centres d'intérêt, les goûts, le niveau social et culturel de chaque utilisateur. Grâce aux photos qu'il ou elle a publiées, on voit ses amis, sa maison et le genre de loisirs qu'il a.
On peut également discerner rapidement ses options politiques. C'est quand même beaucoup plus révélateur qu'un profil Meetic, comprenant juste une photo apprêtée, un âge souvent sous-évalué et une liste de loisirs confondante de platitude, genre : ciné, lecture et soirées entre amis. Avec ça, on est pas très avancé.

Moi, je n'étais pas célibataire, je faisais partie de la catégorie des chômeurs, sous catégorie "chômeurs heureux" qui laissent aux autres les tracas de la vie active et tous les besoins qui s'y rapportent.
Mais, comme on va le voir, un statut peut changer très vite sur Lifebook...


< A suivre... >

*profil : espace personnel où l'utilisateur se définit (nom ou pseudo, âge, lieu de résidence, centres d'intérêts, goûts musicaux et audiovisuels, photos, opinions politiques, citations préférées et texte de présentation) et peut être contacté  pour notamment "devenir ami"  //  *lien :  bouton textuel menant à des articles ou des vidéos qui se trouvent sur d'autres sites. Les réseaux sociaux n'hébergent pas eux-mêmes beaucoup de contenus, ils font surtout le relai vers d'autres médias ou sites d'hébergement. // *le mur collectif :regroupe les publications de chaque membre d'un réseau d'amis. Il y a donc autant de murs collectifs que d'utilisateurs puisqu'aucun n'a exactement les mêmes amis.  //  *Meetic : gros site de rencontre.

mardi 6 décembre 2011

4/ MES AMIS EN SONT-ILS ?


Sur le réseau il y a cette fille qui parle toute seule.
C'est Sincity son pseudo.
D'abord, elle lance une insulte puis elle se répond ou complète par un commentaire.
Ça donne par exemple :
Message : Albert II, roi qui protégea la pédocriminalité.
Commentaire : Que son âme brûle en enfer !
Message : Albert II, toi aussi va te faire enculer, grosse tapette !
Commentaire : Je t'emmerde, salaud !
Message : Avis aux francs-maçons : moi aussi je vous hais.
Commentaire : Bande d'assassins !
Message : Crier "Allez tous vous faire enculer !" et mourir.
Commentaire 1 : Vous aussi, vous pouvez crever, charognes !
Commentaire 2 : T'es en colère !
Commentaire 3 : Non, ça se sent ?
Message : Je ne suis pas normale ? Je vous emmerde !
Commentaire : Ils adorent ça, ces connards !
Message: Je suis née ici, je suis Belge, j'ai droit au Respect.
Commentaire : Contre les pédés qui font des pipes aux nazis d'aujourd'hui.
Message : Maman, j'essaie d'être une pute, mais je n'arrive pas !
Commentaire : Que Dieu me pardonne !
Son père a été tué, à ce qu'elle dit, par l'état belge.
Sa colère est invariablement tournée vers la franc-maçonnerie, les réseaux pédophiles, les notables et le roi des belges.

J'ai envie de lui dire d'arrêter des fois. Que de parler tout le temps toute seule comme ça, c'est un peu... Pathologique.
Heureusement après ça je me demande toujours si le fait de discuter sans fin sur des sujets sur lesquels nous n'avons pas de prise, jusqu'à nous engueuler des fois, ce n'est pas tout aussi pathologique...

Un mec que je ne connais ni d'Eve ni d'Adam m'a traitée de « bactérie qu'avait qu'à retourner dans sa boite de pétri » l'autre jour.
Tout ça parce qu'on était pas d'accord sur la nécessité de décroitre économiquement pour sauver la planète !

A la lecture de son mur, je pensais qu'on était du même avis sur pas mal de sujets. Mais là, il s'agissait de renoncer à son Smart Phone, à sa bagnole et à son steak. Il a bloqué net et a choisi de se fâcher.
L'engagement politique dans la vie de tous les jours est bien difficile !
Plus difficile que de s'insurger contre l'immoralité du capitalisme derrière son ordinateur.

Sur le coup, son agressivité m'avait un peu choquée.
Maintenant je trouve ça tellement dérisoire.
La planète n'est plus à sauver.
Son compte est bon.

Des fois, Sincity j'ai envie de lui dire qu'on est ses amis ici et qu'on l'aime. Mais je n'ose pas. Peut-être qu'elle est lesbienne...
Les messages écrits sont tellement vite mal interprétés.

On a inventé les smileys* pour ça justement.
Pour mettre du second degré dans l'expression écrite.
Mais même avec ça, y a encore des incompréhensions.
Les clins d'oeil amicaux peuvent être pris pour des clins d'oeil enjôleurs. Il suffit qu'elle soit désespérée et qu'elle tombe amoureuse de moi ! Je ne serais pas dans la merde...

Moi, c'est ce qui m'est arrivé il y a quelques mois.
Je suis tombée amoureuse.
D'un surfeur.
Sur le web.
Un comble, non ?
On a d'abord chaté* pendant des semaines. Le matin avant qu'il parte au travail, le midi pendant sa pause, en fin de journée et des fois la nuit.

Avec Lifebook, on sait si l'autre est disponible. On connait à la minute précise quand il a publié un article, une pensée ou s'il a accepté un nouvel ami. On sait s'il est devant un ordinateur fixe, ou s'il publie depuis son Smart Phone.

Pendant longtemps, je n'ai pas su qu'on pouvait cacher sa présence sur le réseau et empêcher qu'on entre à tout moment en communication par chat avec moi. Total, régulièrement des gens se mettaient à me parler.
Je trouvais ça un peu intrusif, mais en gros - à part les dragueurs à gros sabots - c'était pour me complimenter sur le choix de mes articles ou sur les commentaires que j'en faisais, donc je ne me plaignais pas trop.

C'est ainsi que mon surfeur est venu m'entretenir, d'innombrables sujets, dès qu'il me voyait en ligne...
Jusqu'à ce que je m'y attache.


< A suivre... >

* smiley : dessin extrêmement stylisé de visage employé pour exprimer des émotions = émoticônes  //  *Chater : bavarder par écrit sur Internet = clavarder

lundi 5 décembre 2011

5/ C'EST GRAVE COMME ON NOUS PREND POUR DES CONS !


Au réveil aujourd'hui, Lifebook est plein de posts* concernant la mort de Ben Laden. Les américains déclarent l'avoir débusqué dans la nuit, l'avoir assassiné d'une balle dans la tête, avoir lavé son corps plusieurs fois et "selon le rite musulman" avoir balancé sa dépouille à la mer.

Tout ça dans la nuit !
C'est grave comme on nous prend pour des cons.

Il y a d'abord eu une photo de son cadavre à circuler sur le réseau.
Elle était associée à une photo de lui vivant.
C'était clair comme de l'eau de roche que la photo était truquée. C'était exactement la même que la première, à laquelle on avait ajouté des blessures.

Quelques heures plus tard, un petit fouineur avait même retrouvé la photo du type à qui on avait emprunté les ecchymoses pour les mixer avec la photo du "terroriste international".

Parallèlement, les musulmans du réseau garantissaient que l'immersion des corps ne fait pas partie de leurs rites funéraires, voire qu'ils l'interdisent en dehors de circonstances très précises.
On s'en doutait évidemment.
Les seules "bonnes" raisons de jeter le corps en pleine mer étaient d'empêcher qui que ce soit de l'authentifier et de l'ausculter.

Au bout de quelques heures, des articles éclairants ont commencé à circuler. En fait, Ben Laden serait mort depuis plusieurs années et l'administration américaine attendait le moment opportun pour le révéler. Pour s'assurer une réélection, apaiser un mouvement social ou remonter le moral de ses troupes enlisées dans un conflit armé.
Ces trois raisons étant réunies actuellement, le moment est tout à fait opportun !

Avec sa mort, la mort de l'ennemi public numéro un, se conclue un chapitre fondateur du "conspirationnisme", ce mouvement critique de réaction au traitement médiatique de l'événement qui nous a fait entrer de plain-pied dans le 21ième siècle et qu'on a appelé "les attentats du 11 septembre".

Personne dans le monde connecté, au minimum par la radio, n'a pu passer à coté de cet événement, dont les images les plus marquantes resteront celles de l'effondrement des tours jumelles du World Trade Center.
Personne.
Les images de ces destructions sont passées en boucle à la télé et ont fait la une de tous les journaux.
Des images choc, traumatiques, diffusées jusqu'à la nausée.
C'était le but.

La majorité s'est focalisée sur ces images et a pu "oublier" ou mettre de coté un ensemble de faits pour le moins troublants comme l'effondrement d'une troisième tour, qui n'avait été percutée par aucun avion et qui abritait les locaux du F.B.I – paralysé du coup au moment où on avait grandement besoin de ses services.

Comme le trou dans le mur de façade du Pentagone.
Censé avoir laissé passer un avion de ligne kamikaze, il n'était pas plus grand que s'il avait été causé par un missile.
On n'a d'ailleurs jamais retrouvé aucun débris de cet avion - pas un siège, pas une valise - dans le bâtiment.

Il y a également le fait que les tours du W.T.C se sont effondrées à la vitesse de la chute libre et pour tout dire, exactement comme un édifice qu'on détruit à l'aide d'explosifs.
On en a d'ailleurs retrouvé des traces dans les cendres.

Cela a fini de détromper les plus suspicieux.
Ceux qui étaient prêts à admettre la possibilité d'un mensonge d'état.
Ça fait assez peu de monde en fait.

La grande majorité des gens ne peut, ou ne veut, tout simplement pas imaginer que les gouvernements puissent mentir aux citoyens.
Ils croient vivre en démocratie. Ils croient que l'état est là pour les protéger et organiser leur vie sociale.
Bullshit !

La vérité, c'est que nous sommes considérés comme du bétail dont les forces vives sont exploitées par une petite élite, qui possède plus ou moins tout et qui nous fait régulièrement élire des "bergers" - triés  sur le volet - pour nous donner l'impression d'être libre...

Ben Laden a été désigné coupable de l'organisation de ces attentats en moins de 24h alors que rien ne l'accusait.
La foule sous le choc a gobé sans mot dire et a battu des deux mains quand le président américain a lancé une guerre meurtrière et injuste contre deux peuples innocents : les afghans et les irakiens, sous prétexte d'aller débusquer le fautif dans leur pays.
La douleur rend bête.

Quand on se penche avec attention sur l'affaire, on trouve des dizaines de faits non concordants avec la version officielle et il devient évident qu'il s'agit d'un coup monté.
Par qui ?
Par de très puissants "hommes d'affaires" qui cherchaient un alibi pour aller faire main basse sur les richesses minières, pétrolifères et gazières de différents pays : l'Afghanistan, l'Irak puis la Libye et l'Iran...
Comme d'habitude je dirais.

Bref, aujourd'hui la véritable nouvelle c'est que le gouvernement américain s'est débarrassé de son épouvantail.
Il avait bien servi.
En plus des spoliations de peuples lointains, il avait permis la mise en place d'un arsenal de mesures sécuritaires bridant la liberté de tous les citoyens du monde.
Il avait facilité l'extension de la vidéo-surveillance et légitimé le déploiement de forces de police partout, menant comme il se doit à l'arrestation de tout opposant - même supposé - au système.

Une marionnette qui avait fait du bon boulot, même après sa mort, attestée discrètement mais officiellement par Hilary Clinton en 2001.

Les réactions à mes posts ne se sont pas faites attendre.
Sur la photo truquée, 19 likes et 17 commentaires goguenards.
Il faut dire que la retouche photoshop du cadavre est tellement mal faite que personne ne peut se laisser abuser.

Sur la révélation que Ben Laden est en fait mort depuis plusieurs années, 6 likes et 10 commentaires dont un extrait vidéo de Benazir Bhutto (ancienne présidente du Pakistan assassinée en 2007) attestant dès 2007 de la mort du "terroriste".
Il y avait également un article d'Alex Jones, le journaliste indépendant le plus connu au monde, alléguant que Ben Laden a été conservé dans la glace en attendant une ultime utilisation, comme la mise en scène de sa capture qu'on nous sert aujourd'hui.

Après ça, j'ai trouvé une animation taïwanaise racontant à l'aide de personnages en 3D l'arrestation fantasmée de Ben Laden. Des GI's pissent sur son corps, après l'avoir copieusement arrosé de balles. (C'est leur vision de la fameuse immersion !) Le "terroriste" est ensuite accueilli par Hitler et Saddam Hussein en enfer, où il est condamné à se faire sodomiser par 72 porcs, en lieu et place des 72 vierges promises aux combattants martyrs à leur arrivée au paradis.

Méga speed ces taïwanais !
L'animation a été réalisée en moins de 12 heures !
Elle a été ensuite censurée et effacée de tous les sites communautaires avec la même célérité.

Heureusement un petit malin en a fait une copie dans son ordi.
On a pu la republier.
Non, mais !


< A suivre... >

* post : article publié sur un site communautaire

dimanche 4 décembre 2011

6/ PLUS JAMAIS SEUL GRâCE à LIFEBOOK


L'intérêt d'un réseau social, c'est de rester connecté en permanence avec ses amis. C'est de faire des rencontres aussi, de "compagnons de réseau" qu'on ne croisera sans doute jamais dans la "vraie" vie, mais avec qui on peut occasionnellement échanger autours d'un sujet, d'une image ou d'une pensée. Du coup et bien, on ne se sent plus jamais isolé et ça, c'est énorme.

Avec la télé, on a des RDV réguliers. Les personnages de série, certains animateurs de talk show que nous voyons plus que nos "proches" deviennent en quelque sorte les membres de notre environnement affectif. Nous avons le sentiment de faire partie de la grande communauté des spectateurs dont on ausculte quotidiennement les choix. Mais nous restons des individus solitaires face à des écrans, sans interaction avec eux. Notre présence, notre existence même, ne modifie en rien le cours de la programmation.

Grâce à Internet et aux réseaux sociaux, on est toujours en face d'écrans, mais on communique entre nous et ce sont nos publications à tous qui constituent le programme audiovisuel de notre "chaîne". Ça fait une grande différence !

Au Nouvel An j'étais seule cette année. Je venais de me fritter avec mon mec à propos du flirt sur Lifebook avec le surfeur, mais ma rencontre avec ce dernier ne s'était pas concrétisée dans la vie réelle. Nous étions encore dans la délicate et délicieuse phase d'approche.

J'avais déjà passé deux ou trois Nouvel An solitaires. Ils avaient été un peu glauques. En général, je profitais de la nuit pour défragmenter mon disque dur et faire un bilan de ce que j'avais produis dans l'année.
A l'époque, j'étais hyper efficace. Il faut dire que j'étais seule et que Lifebook n'existait pas. Je travaillais beaucoup plus.

Ce Nouvel An-ci, j'ai acheté quelques denrées de luxe et une bouteille de champagne. En début de soirée, je me suis servie une coupe et j'ai commencé à regarder quelques vidéos sur le réseau. Des gens ont posté des photos de leurs tables de victuailles, de leur tronches apprêtées et de leur appart' tout bien rangé.

Moi, je commençais à rédiger mes vœux que je ne publierais qu'à minuit, je cherchais une photo adéquate, un portrait marrant ou bien une image décalée tout en sirotant.

Sur Lifebook, il y en a qui racontent à la minute près tout ce qu'ils font. Ils souhaitent le bonjour à tout le monde quand ils se lèvent et une bonne nuit quand ils se couchent et quand ils font quelque chose qui les éloignent de leur écran, parfois même quelque chose de parfaitement insignifiant - genre qu'ils se lancent dans la vaisselle - on est au courant.

C'est avec ceux-là que j'ai discuté durant la nuit de la Saint-Sylvestre. J'ai laissé des commentaires à droite et à gauche dès qu'ils publiaient des photos sur l'avancement de leur état, dès qu'ils nous faisaient part d'une pensée illuminée par la fête ou déjà embuée par l'alcool. J'ai notamment bien tripé avec une nana délire qui partage en général ses coups de gueule à l'aide d'une webcam. On la voit immanquablement à son bureau, furibarde, vider son sac sur tel ou tel sujet d'actualité et appeler à la révolte collective.

Pour la Saint-Sylvestre, elle était d'humeur fofolle. Elle arborait des cornes de cerf en peluche sur la tête et avait manifestement bu avant de commencer à communiquer. Il y a eu de beaux moments de complicité entre nous et la dégradation de nos états respectifs a créé un échange drôle et en même temps très intime. Je pourrais maintenant passer une soirée en vrai avec elle, on se marrerait bien, c'est sûr.

A minuit, j'ai publié un message sur le mur de mon nouveau chéri. Une sorte de déclaration de désir codée avec une vidéo et des vœux de circonstance. Puis j'ai posté sur mon mur mes vœux pour le réseau. Un texte un peu désespéré. Des vœux de courage pour nous sortir de la merde dans laquelle nous sommes enfoncés, nous tous, les habitants de cette planète.

En une demi heure, j'ai reçu plus d'une cinquantaine de commentaires, de likes, de remerciements et de vœux en retour comme par de vrais amis qui auraient été dans la même pièce que moi. J'ai fini ma bouteille et je me suis endormie avec le sourire.

C'est bon la chaleur humaine ! Même numérique...


< A suivre... >

samedi 3 décembre 2011

7/ LiFEBOOK ADDiCT


Ça fait un moment que je me dis qu'il faut que j'arrête Lifebook. Comme on se dirait qu'il faut arrêter la clope ou l'abus d'alcool. Pourquoi ? Parce-que ça me prend tout mon temps. Du temps que je pourrais consacrer à des choses plus constructives. Encore que maintenant je ne vois plus trop l'intérêt de construire quoi que ce soit.

Je suis tombée dans le réseau comme on tombe dans une drogue dure. Sans m'en rendre compte. Sans y prendre garde. En y allant un peu plus tous les jours. En goûtant toujours plus au plaisir d'être connecté. Je me doute que cela peut paraître un peu fou.

A quoi tient ce plaisir ?
A l'interaction avec d'autres individualités, au sentiment de reconnaissance et d'identité à un groupe. Je lis des articles, je visionne des reportages et pour donner aux autres l'envie de les consulter à leur tour, j'en fais un petit résumé ou j'invente une accroche que je place en chapeau du post. Si le chapeau est attirant, parlant ou drôle, je récolte beaucoup de likes et de commentaires. Les autres montrent par là qu'ils apprécient mon humour, mon esprit de synthèse ou bien ma connaissance d'un sujet censuré ou traité de façon mensongère par les médias de masse.

Il faut dire que j'y mets tout mon cœur et que j'ai trouvé en Lifebook le moyen de transmettre tout ce que je sais du fonctionnement du monde. C'est en opposition totale avec la version officielle. Que ce soit l'origine des guerres, le cancer, l'alimentation, le sida, la résistance, les personnalités ostracisées, rien ne concorde. Nous vivons une ère de mensonges généralisée. « A une époque de supercherie universelle, dire la vérité est un acte révolutionnaire » disait Georges Orwell. Rien n'a changé en 60 ans. Avec l'amélioration des techniques de propagande et une connaissance plus aigüe du fonctionnement psychologique de l'individu et des foules, les choses auraient même tendance à empirer... Je suis de toute évidence une révolutionnaire. Dans l'âme. Car dans la réalité, je ne suis qu'une fourmi bien enfermée dans sa case, parlant à d'autres fourmis, elles-mêmes enfermées. Nous babillons pendant que le monde tourne. Absolument inoffensifs. * Soupir *

Grâce à Lifebook, on a donc le plaisir d'être remercié pour ses analyses, ses connaissances et son audace. Cela fait du bien à l'égo. On se sent moins seul aussi dans sa vision du monde non conforme. C'est tout le plaisir d'appartenir à une communauté. Nous sommes tellement atomisés dans nos vies étriquées. Tellement minoritaires au milieu des moutons qui avalent comme un seul homme des énormités rabâchées à longueur de J.T...

« Un mensonge suffisamment répété devient une vérité » clamait Hitler. Il aurait fait de plus vieux os dans la publicité que dans l'armée celui-là ! Mais son destin l'appelait sans doute. Avec le sang des Rothschild dans les veines, il n'aurait pu se contenter de vendre du dentifrice. Il aurait sans doute pensé à y intégrer du fluor, remarque, comme il l'a fait ajouter à l'eau destinée aux prisonniers des camps de concentration pour les rendre plus dociles. Les industriels s'en sont chargés. Les bonnes idées ne se perdent pas !

Bref. L'aspect communautaire du réseau est donc très important. Nous faisons "corps" et nous nous le rappelons tous les jours. Le bouton "like" sert à ça, en plus d'indiquer qu'on apprécie un contenu. Il arrive régulièrement que je like un document que j'ai déjà vu, juste pour signifier mon attachement à celui qui le poste. C'est une sorte de petit contact affectueux qui dit : je soutiens tes publications parce-que je t'apprécie. C'est ce que j'appelle la "philosophie du like"...


< A suivre... >

vendredi 2 décembre 2011

8/ VIRTUAL LOVE


Ce matin, à peine sur le réseau, j'ai reçu une invite de connexion au chat. C'était mon nouveau chéri.
Cosmic Warrior : Je suis dans mon lit. Tu viens ?   ;) *
Moi : J'arrive !   :) *
Cosmic Warrior : Tu me donnes chaud.  :)) *
Moi :  :)  J'ai envie de te mordre.
Cosmic Warrior  : Où ?
Moi : Partout !  ;)
Cosmic Warrior : Oui, euh... Pas trop fort, alors !
Moi : MDR *
Cosmic Warrior : J'ai rêvé que j'étais sur l'eau cette nuit.
Moi : Elle était bonne ?
Cosmic Warrior : Terrible. C'était la mer de la félicité. Je caressais les vagues. Elles ondulaient comme la respiration d'un corps alangui. L'eau n'était ni froide, ni chaude. Je glissais paisiblement sur elle.
Moi : Je t'M
Cosmic Warrior : Petite fleur des villes, prisonnière de sa serre. Tu ne me connais même pas. :)
Moi : M'en fous ! :D Je t'imagine. Ça me suffit. I miss you.
Cosmic Warrior : L'amour est un manque.
Moi : Est-ce qu'on reverra la mer ?
Cosmic Warrior : J'espère. Je ne peux pas vivre sans elle.
Le chat est un mode de communication excitant.
Parce qu'on attend la réponse.
Parce qu'on est si proche de l'autre.
Si proche de son esprit...
Cosmic Warrior, je ne l'ai jamais rencontré en vrai.
Nos ébats ont toujours été virtuels et je crains qu'ils ne doivent le rester maintenant...

Mon désir est si fort que mon sexe me lance.
Je pose le bout de mes doigts dessus, contracte mes fesses et mes cuisses deux ou trois fois et exulte dans un soupir.


< A suivre... >

;)  clin d'oeil // :)  sourire // :))  grand sourire // :D  rire // MDR : mort de rire

jeudi 1 décembre 2011

9/ LA MENACE


Ce matin en me connectant, j'ai trouvé ce message dans ma boite mail :

« Ferme-la ou il va t'arriver des soucis ! »

C'était expédié d'un compte supprimé entre temps.
Un message anonyme, donc.

J'ai senti mon estomac s'acidifier un peu.

Je me suis demandée de qui cela pouvait bien venir, mais comme il n'y avait pas moyen de le savoir je suis passée à autre chose.


< A suivre... >

mercredi 30 novembre 2011

10/ ON EST CE QU'ON MANGE


Je m'étais promis de ne plus publier en attendant de voir si je recevais d'autres menaces.
Évidemment en ne postant plus rien, il n'en est pas arrivé.
Pendant ce temps là j'ai visionné plein de trucs, notamment sur un sujet que je voulais évoquer depuis longtemps : le cancer et ses traitements.

La liste des gens qui ont été touchés autours de moi s'est allongée rapidement récemment, jusqu'à atteindre des gens que j'aimais vraiment, jeunes parfois. N'y tenant plus, j'ai décidé de profiter d'un documentaire qui circulait, intitulé "On est ce qu'on mange", pour traiter un peu le sujet.

En gros c'est simple, le cancer est une maladie qu'on connait depuis très longtemps. Ce sont des cellules qui dégénèrent. Normalement un corps en parfaite santé et reposé les détruit naturellement, mais la vie et la nourriture que nous lui infligeons quotidiennement le fatiguent tellement que son système immunitaire ne trouve plus les ressources nécessaires pour se débarrasser de ces cellules défectueuses.

Pour arrêter la progression d'un cancer, il suffit donc de booster ses défenses tout en reposant son organisme. Cela implique de fuir un univers toxique (physiquement ou psychiquement), de bien manger - en supprimant tout ce qui fatigue le corps (les produits d'origine animale, le gluten, les excitants, le sucre, l'alcool) - et de se supplémenter en vitamines.
Tout ce qui est traitement lourd pour empêcher les récidives - genre chimio ou rayons - qui affaiblissent le corps en l'empoisonnant aux substances toxiques ou en l'irradiant, entravent en fait la guérison. Je me demande combien de cancéreux sont en réalité morts de leurs traitements délétères.

Les praticiens qui disent ça sont radiés de l'ordre des médecins en France. Pourtant des malades aventureux ont guéri grâce à des thérapies alternatives sans empoisonner leur "véhicule" terrestre.
Quant à ceux qui ont survécu à la chimio, on peut être sûr qu'ils étaient dotés d'une sacrée constitution et/ou qu'ils bénéficiaient d'un puissant environnement affectif pour les soutenir dans leur calvaire...


< A suivre... >

mardi 29 novembre 2011

11/ SéMANTIQUE TOC !


Le lendemain, j'ai trouvé dans ma boite mail :
« Je croyais pourtant t'avoir dit de la fermer ! »

Sur mon mur, à la vue de tous, il y avait en plus :
« T'es qu'une conspirationniste à deux balles et les gens qui t'écoutent sont des crétins ! »

Les deux messages provenaient encore d'un compte récemment désactivé.

On ne peut pas écrire sur le mur de quelqu'un dont on est pas ami. Donc soit l'auteur de ce message a piraté mon compte, soit c'est quelqu'un qui faisait partie de mes amis.

J'ai 372 amis.
Impossible de savoir s'il en manque un et lequel.

Le terme "ami" est un peu galvaudé sur le réseau, il faut bien le reconnaître. Disons que dans le nombre, j'ai quelques amis de la "vraie" vie et des gens avec lesquels j'ai profondément sympathisé sur Lifebook et à qui je suis attachée maintenant. Le reste, ce sont des "relations". Maintenant voir écrit sur chaque mur : untel a 200 relations ferait franchement tendancieux... On aurait pu les appeler des "contacts" mais cela ferait trop réseau professionnel. Or Lifebook se targue d'être un réseau social non professionnel.

Est-ce que j'aurais pu accepter dans mon cercle relationnel quelqu'un qui m'en voudrait ?

J'accepte un peu tous ceux qui me sollicitent. S'ils ont liké un de mes posts ou laissé un commentaire sympathique, c'est direct. S'ils se présentent sans rien dire, j'inspecte un peu leur profil, leurs goûts, leurs opinions politiques - s'ils en ont - et je les laisse intégrer mon réseau. Je ne suis pas de nature suspicieuse. Il faudrait peut-être...

Par acquis de conscience, j'ai changé mon code d'accès. J'ai même changé l'adresse mail de référence. Au moins comme ça je ne facilite pas le piratage de mon compte...


< A suivre... >

lundi 28 novembre 2011

12/ MêME PAS PEUR DES TROLLS !


Je me suis tenue à carreau quatre jours. Je n'ai rien publié. Plusieurs de mes petits poissons m'ont même demandé si j'allais bien. J'ai répondu que j'étais en train de lire un bouquin passionnant et que je faisais un petit break point de vue nouvelles catastrophiques. Chacun le fait régulièrement. Ceux qui ne le font pas finissent sous antidépresseurs. On le sait, d'abord parce qu'ils le disent sur leur mur, ensuite parce qu'après ils ne publient plus rien durant un long moment.

Pendant ce temps là je me suis demandée d'où pouvait bien venir la menace et si elle était sérieuse. Avant l'accident le pays était au bord de l'insurrection. Les politiques, les banquiers et autres grands patrons commençaient à avoir chaud aux fesses. Les gens avaient compris que le coup de l'Euro puis des crises financières à répétitions avaient comme principal objectif de les alléger de leurs économies ; puis de les appauvrir au point de les rendre soit esclaves de leur employeur, soit misérables détritus de la société qualifiés "d'assistés" et méprisés par tous les autres.

On avait atteint un seuil critique. Les manifs fleurissaient et on sentait comme des liens en train de se tisser entre toutes les révoltes. Quand est arrivé l'accident, qui a tout arrêté évidemment.
Je ne vois donc pas pourquoi l'état ferait une chasse aux agités alors qu'on ne peut plus sortir de chez nous. Et pourquoi est-ce qu'il me menacerait, d'abord ? L'état arrête sans sommation.

Non, le seul qui pouvait me faire un coup pareil pour me foutre la trouille, c'était mon ex. Mon ex déteste Lifebook. Il a de bonnes raisons pour ça. Lifebook m'a détaché de lui en me faisant rencontrer le surfeur.

Lifebook est responsable d'un tiers des divorces aux Etats-Unis. Un tiers, c'est énorme. Il faut dire qu'on entre en relation si facilement. Le caractère écrit de la communication permet même aux bègues de draguer ! On s'affiche disponible pour discuter et si on partage le même avis, on a tendance à se plaire. Commence alors le jeu de la séduction. La nouveauté étant toujours plus charmante que l'ancien, on a vite fait de virer l'ancien...

Est-ce qu'il serait capable d'un truc pareil ?
Un amant éconduit est capable de vacheries assez inimaginables... Si c'est lui et que je me remets à publier, il ne se passera rien. Il verra que je ne suis pas une trouillarde et que d'une certaine façon je l'ai démasqué. Si ce n'est pas lui, c'est pareil. Il ne faudrait pas que n'importe qui puisse me faire taire simplement parce-que mes publications ne lui conviennent pas.

C'est peut-être juste un troll qui bloque sur mon cas. Un troll est une personne payée par un parti politique pour saturer de commentaires élogieux les positions que le parti défend sur tous les sites communautaires.

De toutes façons, je n'allais pas rester dans l'expectative. J'ai donc sorti les infos sur la guerre en Libye qui démontrent que ce conflit a été monté de toutes pièces par l'OTAN avec la complicité des états qu'elle chapeaute. On nous a refait le coup de la guerre "humanitaire" en nous faisant croire que le peuple libyen était martyrisé, bombardé même, par son dirigeant et qu'il fallait aller le sauver... En le bombardant à notre tour. Cherchez l'erreur !

J'ai donc balancé les témoignages de journalistes indépendants qui sont allés sur place et qui attestent que les seuls bombardements qu'il y ait eu depuis le début de l'année sont du fait de l'OTAN. J'ai relayé deux documentaires sur les dégâts causés au sol par ces bombardements sur des cibles qui ne sont pas stratégiques, les civils tués, les enfants blanchis à l'uranium appauvri... On a vu un pays prospère, relativement développé, mis à sac par une bande d'envahisseurs.

La teneur du post était donc claire : l'état français participe à l'attaque illégale d'une nation, comme il l'a déjà fait en Afghanistan, comme le reste de l'occident l'a fait en Irak.
Avec nos impôts.

On tue tous les jours, en notre nom, des gens qui vivaient tranquillement.
Pourquoi ?
Pour que les super-riches de chez nous puissent continuer à l'être en nous revendant ce qu'ils ont volé à d'autres avec nos impôts.
Trop fort, non ?


< A suivre... >

dimanche 27 novembre 2011

13/ TOUT A UNE FIN...


On frappe à la porte. Je me réveille et regarde l'heure. Il est 6h03. Qui cela peut-il bien être ? Il est strictement interdit de sortir de chez soi. Les coups redoublent. Je descends de mon lit et me dirige vers la porte.
– C'est qui ?
– Police, ouvrez !
Mon estomac se serre. Après avoir pris une bonne inspiration, j'ouvre la porte. Un homme entre en présentant sa carte. Il porte une combinaison radio-protectrice. Il l'enlève pendant que je regarde par le judas si les appartements voisins sont éclairés, puis dit :
– Vous êtes irrécupérable ! J'ai fait le maximum pour vous sauver. Vous vous êtes crue plus forte que les autres, plus maligne, plus courageuse et vous serez hors d'état de nuire dans quelques heures... C'est bête, hein ? Je m'étais pris d'affection pour vous. J'aimais bien votre petit coté naïf. Vous croyez qu'il suffit d'informer les gens pour qu'ils se révoltent et que le monde change. Vous êtes mignonne.
– Pourquoi venez-vous m'arrêter si je ne présente aucun danger?
Le flic hésite puis lâche :
– Pour que les autres ne se mettent pas en tête de faire pire.
– Pire ? Que peut-on faire de pire ?
– Vous organiser.
– Pour faire quoi ? Puisque nous sommes enfermés chacun dans nos cellules individuelles ?
Il ne répond pas.
Je me lance :
– On pourrait décider de sortir pour vérifier si c'est bien invivable dehors. Et on s'apercevrait qu'il n'y a pas eu d'explosion à la centrale. Qu'on est enfermé chez nous de notre plein gré...
Il me coupe :
– Il faut me suivre maintenant.
– Pourquoi moi ?
– On arrête tous ceux qui s'intéressent de trop près aux affaires du monde. Ceux qui ont la plume agile, comme toi et qui n'ont pas peur de relayer des infos dissidentes... Vous avez vous-même rempli vos fiches de Renseignements Généraux ! On sait ce que vous pensez, comment vous vivez, qui vous fréquentez, votre famille, votre emploi du temps... Bande de crétins !
Il renfile sa combinaison. Je tente :
– On se croyait en démocratie.
– C'est bien ce que je disais : bande de crétins !
Il ouvre porte de l'appartement derrière laquelle attendaient deux agents et me pousse dehors.


< FIN >